Démystifier les raccordements croisés

On retrouve des raccordements croisés dans tous les bâtiments, notamment dans les écoles, les hôpitaux, les usines, les édifices à bureaux, les tours à condominium et même dans une résidence unifamiliale. Ce sont les raccordements croisés qui sont à l’origine de la contamination de l’eau potable à l’intérieur d’un bâtiment.

La norme CSA B64.10-17 dicte les mesures à prendre pour prévenir la contamination de l’eau potable. Selon cette norme, un raccordement croisé est un « raccordement existant ou éventuel reliant un réseau de distribution d’eau potable à une source de pollution ou de contamination. »

Toutes les applications qui se raccordent sur le réseau de distribution d’eau potable et qui utilisent, par exemple, des produits chimiques ou des désinfectants génèrent des raccordements croisés qui pourraient corrompre l’eau à divers degrés. Un boyau raccordé à un robinet et immergé dans une chaudière contenant des produits toxiques devient ainsi un raccordement croisé potentiellement à risque. Voici des applications courantes en milieu institutionnel, commercial et industriel :

• Adoucisseur d’eau ;
• Distributeur de détergent ;
• Humidificateur;
• Machine à café ;
• Machine à glace ;
• Machine à laver ;
• Nettoyeur à vapeur ;
• Réseau de chauffage et de climatisation ;
• Réseau d’incendie ;
• Système d’irrigation.

La contamination se produit lorsqu’il y a un inversement du sens de l’écoulement de l’eau dans le réseau de distribution d’eau potable, ce qu’on appelle un refoulement. Lorsqu’il y a refoulement, des éléments toxiques peuvent alors se retrouver dans l’eau potable et affecter la santé des usagers du bâtiment, voire même des autres immeubles du secteur. C’est pourquoi les propriétaires de bâtiments sont tenus, par la loi, de protéger tout raccordement croisé à risque, par exemple, en installant des dispositifs antirefoulement.