Pourquoi les DArOD et DAr2C sont-ils à éviter?

Lors de la distribution d'eau domestique, la sécurité et la qualité sont des préoccupations majeures pour les consommateurs et les entreprises. Pour répondre à ces défis, des dispositifs antirefoulement comme le dispositif antirefoulement à deux clapets de retenue à orifice de décharge (DArOD) et le dispositif antirefoulement à deux clapets de retenue (DAr2C) ont été développés pour prévenir les risques de contamination de l’eau potable. Toutefois, malgré leurs avantages apparents, des questions subsistent quant à leur fiabilité.

Tout d'abord, il est important de faire la disctinction entre les risques faibles, modérés et élevés. Les risques faibles incluent les raccordements qui pourraient entraîner un changement d'apparence ou du goût de l'eau pouvant éventuellement présenter un danger pour la santé si aucune protection n'est installée. Ensuite, les risques modérés comportent un potentiel de danger pour la santé dans certaines circonstances. Pour finir, les risques élevés présentent un danger sérieux pour la santé pouvant entraîner la mort.

Le DArOD, conçu pour les risques modérés, est utilisé pour des applications sans utilisation de produits chimiques, tandis que le DAr2C est destiné aux risques faibles dans le réseau domestique. Ces deux dispositifs sont fréquemment choisis pour des raisons économiques et pratiques. En effet, contrairement à des dispositifs dits vérifiables, ces derniers n'ont pas besoins d'être certifiés annuellement. Cette certification engendre des coûts puisqu'elle doit être faite par un technicien ayant reçu son accréditation de l'AWWA (American Water Works Association).

D'autre part, l'erreur humaine et les mauvaises pratiques d'installation peuvent compromettre l'efficacité de ces dispositifs, augmentant ansi les risques de contamination. Par exemple, il est envisageable que des produits chimiques soient utilisés ou qu'un raccord flexible soit connecté à une cuve contenant des détergents, ce qui entraîne une transition d'un risque faible ou modéré à un risque élevé. Plus il y a de gens dans un bâtiment, plus il est probable qu'une erreur humaine comme celle-ci puisse se produire.

Un autre exemple est celui des entreprises, notamment dans le secteur alimentaire, qui risquent non seulement de compromettre la santé de leurs employés, mais également celle de leurs clients. Ceci pourrait nuire gravement à leur réputation. Dans un monde où les nouvelles circulent rapidement, la moindre négligence peut entraîner des conséquences désastreuses.

En conclusion, la réputation et la santé ne doivent pas être compromises au nom de l'économie ou de la commodité. La priorité doit être accordée à l'utilisation de dispositifs antirefoulement fiables et vérifiables pour garantir la sécurité et la qualité de l'eau potable, que ce soit dans les résidences ou dans les environnements commerciaux, industriels ou institutionnels. Opter pour des solutions robustes représente non seulement un engagement envers la santé publique, mais également un signe de confiance et de crédibilité pour toutes parties impliquées.

1. Groupe CSA. (2024). Sélection et installations des dispositifs antirefoulement/Entretien et mise à l'essai à pied d'oeuvre des dispositifs antirefoulement (CSA B64.10:23/CSA B64.10.1 :23).